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QUESTION D'ACTU

Interaction avec le chlore

Asthme : uriner dans une piscine comporte des risques

En se mélangeant avec les urines ou la sueur, les désinfectants de piscine se décomposent en molécules toxiques et augmentent le risque d'asthme et de cancer de la vessie.

Asthme : uriner dans une piscine comporte des risques londondeposit/epictura




Qui peut se targuer de n’avoir jamais uriner dans l’eau de la piscine ? Trop occupés à s’amuser, les enfants se laissent souvent aller dans les bassins. Les parents – bien qu’ils l’interdisent à leurs enfants – ne sont pas non plus un exemple à suivre. Outre le manque d’hygiène criant de cette pratique, une étude révèle qu’elle entraîne la production de molécules mutagènes pouvant endommager l’ADN. Celle-ci est présentée dans la revue Environmental Science & Technology.

De précédents travaux ont montré que le cocktail de chlore, utilisé comme désinfectant, et l’acide urique contenu dans l’urine induit la formation de chlorure de cyanogène et de trichloramine. Ces sous-produits de désinfection se forment aussi lorsque les désinfectants entrent  en contact avec la sueur ou les produits mis sur la peau. 
Ces substances nocives sont irritantes et dangereuses pour les poumons, le cœur et même le système nerveux central. « La décontamination est importante pour tuer les agents pathogènes, mais des effets néfastes associés à ces produits, comme l’asthme ou le cancer de la vessie, sont observés lors d’études épidémiologiques », notent les auteurs de cette nouvelle étude.


Découverte d'une nouvelle classe toxique

De fait, parmi les nageurs professionnels et les employés des piscines et des spas, on observe une augmentation des cas d’asthme, de pathologies respiratoires et de cancers de la vessie. Reste que la toxicité de ces produits reste encore méconnue. C’est pour cette raison que des chercheurs de l’université de Caroline du Sud, en collaboration avec l’Agence américaine de la protection de l’environnement, ont étudié leurs effets mutagènes.

L’équipe a alors prélevé de l’eau dans 28 piscines et jacuzzi privés et publiques avant et après utilisation. Elle a également collecté de l’eau servant à remplir ces différents bassins. Plus de 100 sous-produits de désinfection ont été identifiés, dont une nouvelle classe appelée bromoimidazoles issue de la réaction avec le brome.

Les piscines ou spas contenant ces dernières molécules sont 1,8 fois plus toxiques et mutagènes que celles traitées au chlore, selon les chercheurs. Globalement, les jacuzzi sont 1,7 fois plus mutagènes que les piscines. Comparés à l’eau du robinet qui sert à remplir ces bassins, les piscines sont 2,4 fois plus dangereuses et les jacuzzi 4,1 fois plus mutagènes.


Une pollution d'origine humaine

Ainsi, ces résultats révèlent que l’utilisation des piscines par l’homme contribue à la fabrication de molécules nocives, et plus cette utilisation est fréquente, plus les sous-produits de désinfection sont en concentration importante.

Les chercheurs recommandent donc de changer plus régulièrement l’eau des bassins. Ils encouragent également les nageurs à prendre une douche avant d’entrer dans l’eau, et bien sûr de ne pas uriner afin d’éliminer ces interactions néfastes.

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