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Grippe : un « piège à virus » pour empêcher la contamination

Des chercheurs anglais ont mis au point un revêtement qui capte plus de 99 % des virus de la grippe. Il pourrait être utilisé dans des masques, ou des systèmes de filtration de l’air.

Grippe : un « piège à virus » pour empêcher la contamination Drew Leavy / Flickr




L’épidémie du retour des vacances scolaires a une fois de plus rappelé que le virus de la grippe est très contagieux. Les mesures de prévention et d’hygiène ne suffisent pas à endiguer la transmission, mais un nouveau revêtement pourrait apporter une plus-value. Conçu par des chercheurs de l’université de Manchester (Royaume-Uni), en collaboration avec la société Virustatic, il a montré une efficacité de plus de 99 % dans sa capacité à « piéger » le virus de la grippe.

D’après les scientifiques à l’origine de ce matériau, il pourrait être utilisé pour des masques et des systèmes de filtration. Il serait totalement inoffensif et bon marché. Il s’agit d’une base de coton – ou de matériaux similaires – sur laquelle a été ajoutée une couche de glycoprotéines. A la surface de ces molécules, des glucides d’une forme similaire à ceux présents sur les muqueuses du nez et de l’œsophage, et qui captent les virus de passage.

« Nos recherches montrent que cette technologie peut ralentir la propagation du virus », estime le Dr Ian Rowles, de l’université de Manchester. Si le développement se limite pour l’instant à la grippe, il pourrait déjà apporter un nouvel argument pour lutter contre ce virus responsable, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de 250 000 à 500 000 morts par an, dans le monde.

Pour la grippe, et d’autres virus aériens

Les masques médicaux classiques empêchent les gouttelettes de salive, chargées en virus, d’être reçues ou envoyées par le porteur du masque lors d’une conversation, d’une quinte de toux ou d’un éternuement. Ils ne captent cependant pas l’agent pathogène, contrairement au revêtement conçu par les chercheurs britanniques.

Paul Hope, le directeur technique de Virustatic, estime que cette nouvelle technologie pourrait avoir un impact non négligeable sur un réel problème de société. « C’est une nouvelle approche préventive de la maladie. Nous recherchons maintenant des partenaires pour mener cette technologie à maturité, et pour la développer à de nouveaux produits », s’est-il enthousiasmé.

Les chercheurs espèrent en effet appliquer le même processus au virus du SRAS et du MERS-CoV dans un premier temps, mais projettent des développements pour l’ensemble des pathogènes viraux. Ils pensent aussi à appliquer leur piège à des filtres qui élimineraient les virus directement dans le flux sanguin.

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