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QUESTION D'ACTU

Commission consultative des droits de l’Homme

Esclavage moderne : la France rappelée à l'ordre

La traite des êtres humains existe en France et ne se limite pas à la prostitution. Mendicité forcée, esclavage domestique... Les visages de cet esclavage sont nombreux.

Esclavage moderne : la France rappelée à l'ordre © Stocklib / Oleg Doroshenko




La traite des êtres humains revêt de nombreux visages. Ceux de la prostitution et du proxénétisme sont les plus représentés. Mais un rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) remet de l’ordre dans les idées reçues. Les auteurs de la traite ne sont pas toujours ceux que l’on croit et les victimes sont trop souvent jugées coupables.

En 2013, 420 affaires de traite ont été recensées par les services judiciaires. Au total, 781 individus ont été condamnés. Le nombre de victimes, lui, reste méconnu. Une première zone grise que déplore la CNCDH dans son rapport.

Esclavage moderne

Mais la principale orientation de ce document, c’est bien de lutter contre les idées reçues autour de l’exploitation des êtres humains. Ainsi, les réseaux organisés – souvent évoqués – coexistent avec les familles de classe moyenne originaires d’Afrique ou d’Asie et les Français revenus d’expatriation. Le rapport souligne aussi qu’un tiers des condamnations prononcées entre 2009 et 2013 concernaient des femmes.

« Si l’exploitation sexuelle est une forme importante d’exploitation, elle ne recouvre pas l’ensemble des phénomènes », lit-on. De fait, esclavage domestique, ateliers clandestins, mendicité forcée et délinquance pour le compte d’autrui, sont autant de réalités que la France connaît au quotidien. « L’esclavage moderne existe dans notre pays », tranche le rapport.

Plus d’aide aux victimes

Le pays se fait d’ailleurs épingler pour sa passivité face à cette exploitation. La CNCDH souligne l’absence totale de politique publique de lutte contre la traite d’êtres humains. Les quelques mesures lancées en 2014 n’ont pas été mises en place.

Des actions sont pourtant possibles. La Commission plaide notamment en faveur d’une poursuite plus systématique des auteurs de la traite et du démantèlement des réseaux. Mais cela sera impossible sans une meilleure protection et prise en charge des victimes, martèle-t-elle. Les associations d’aide à celles-ci doivent recevoir davantage de moyens.

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