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QUESTION D'ACTU

Etude italienne

Michel-Ange souffrait d’arthrose aux mains

Le génie italien de la Renaissance était atteint d’arthrose, selon des chercheurs qui ont analysé des portraits de lui réalisés par ses contemporains.

Michel-Ange souffrait d’arthrose aux mains




Parfois, la nature étonne. Elle fournit aux hommes un don et fait d’eux des génies ; mais en même temps, elle leur retire une faculté essentielle à leur art. Ainsi, Beethoven composait sa musique d’une oreille sourde et Nietzsche, auteur du Gai savoir et de la théorie du « surhomme », était un hypocondriaque dépressif à la santé fébrile.

C’est chez Michel-Ange que des chercheurs ont relevé la dernière anomalie qui frappe ces personnages aux talents notoires. Selon leurs travaux, publiés dans la revue Journal of the Royal Society of Medicine, le peintre italien était atteint d’arthrose dans les dernières années de sa carrière.

Diagnostic sur toile

De fait, on prête à cet artiste de la Renaissance plusieurs troubles comportementaux et physiques. Mais jusqu’ici, la science ne s’était pas penchée de manière aussi précise sur l’instrument de son art, à savoir, ses mains.

A travers trois portraits de Michel-Ange réalisés par des peintres de son époque, les médecins de la Villa Salaria Clinic (Rome) pensent ainsi avoir diagnostiqué ce dont il souffrait. Le premier, daté de 1535, a été peint par Jacopino del Conte quand Michel-Ange avait un peu plus de 60 ans.

On peut y voir la main gauche de l’artiste pendre dans l’air, avec des signes apparents de pathologie articulaire de type non-inflammatoire, semblable à de l’arthrose, selon les chercheurs. Un diagnostic qui se confirme dans les deux autres toiles (de Daniele Ricciarelli et de Pompeo Caccini). Les portraits figurant un Michel-Ange plus juvénile ne laissaient pas apparaître ces mains abîmées par des problèmes d’articulation.


Jacopino del Conte - Portrait de Michel-Ange, 1535

Marteau et burin 

Selon les auteurs de ces travaux, la maladie du peintre italien a pu être aggravée par les nombreux coups de marteau et burin donnés tout au long de sa carrière. Mais c’est bien sa détermination qui lui aurait permis de continuer à utiliser ses mains jusqu’à sa mort, puisque le fait de poursuivre son activité l’aurait empêché de dériver vers une forme pathologique plus grave.

D’après les lettres rédigées par Michel-Ange, les historiens avaient conclu que l’homme était atteint de la goutte, ce que démentent les auteurs de ces dernières recherches, en raison du caractère non inflammatoire des déformations articulaires perceptibles sur les toiles. Ces résultats constituent un « triomphe sur l’infirmité », concluent les chercheurs.

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