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Pollution, canicule, ...

Climat : comment surveiller l'impact sanitaire du réchauffement

Climat : comment surveiller l'impact sanitaire du réchauffement CHAMUSSY/SIPA




  Dossier réalisé en partenariat
avec 
Science&Santé,
le magazine de l'

 

Le changement climatique menace la planète mais aussi la santé des populations. Hausse des températures et pollution atmosphérique augmenteront les risques d'épidémies, d'infections respiratoires ou encore d'allergies. 

Les menaces que fait planer le changement climatique sur notre santé sont sous surveillance. Par exemple, les niveaux de polluants atmosphériques sont évalués par des associations de suivie de la qualité de l'air, comme Airparif (lien) à Paris. Lors des pics de pollution à l'ozone et aux particules fines (PM), les pouvoirs publics peuvent imposer des mesures limitant la circulation des véhicules. De même, le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) émet des bulletins d'alerte relatifs aux concentrations de pollens permettant aux personnes allergiques de s'en prémunir.

Risques météo


Les risques météorologiques (canicule, rayonnement ultra-violet, inondation...) sont évalués par Météo-France. Des cartes de vigilance sont établies et, si le risque météorologique est élevé, l'information est relayée aux pouvoirs publics.
En cas de vague de chaleur extrême, par exemple, le plan national Canicule (PNC) est mis en place pour en limiter les effets sanitaires, notamment grâce à des campagnes d'information et à des mesures de protection des personnes les plus à risque. Avec d'ailleurs un certain succès lors de la canicule de 2006. Selon un modèle mathématique prédictif de la surmortalité causée par les canicules, 6 500 décès supplémentaires étaient attendus compte tenu des températures observées, mais seulement 2 100 ont été recensés1. « Cela laisse entendre que le système d'alerte et le plan Canicule ont une certaine efficacité », assure Grégoire Rey, directeur du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc) au Kremlin-Bicêtre.

Maladies infectieuses

Certaines maladies infectieuses vectorielles sont elles aussi surveillées de près. Dengue, chikungunya et paludisme autochtone sont toutes des maladies à déclaration obligatoire. Cette modalité permet d'agir rapidement pour contenir le risque d'épidémie. Dans les territoires d’outremer où ces pathologies sont parfois devenues endémiques, des systèmes d'alerte sont à l'étude, tel le projet DETECT. Coordonné par Claude Flamand, épidémiologiste à l'Institut Pasteur de Guyane, à Cayenne, ce projet cherche à prévoir la dynamique des épidémies de dengue au niveau de la Guyane en identifiant des facteurs prédictifs environnementaux et météorologiques, notamment à l'aide de satellites. « Une fois abouti, ce système nous permettra d'évaluer avec quelques mois d'avance le risque épidémique », assure Claude Flamand.



Simon Pierrefixe
Science&Santé, le magazine de l'Inserm

  1 - A. Fouillet et al. International Journal of Epidemiology, avril 2008 ; 37 (2) : 309-17

 

 

 

 

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