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Journée mondiale : l'ergothérapie facilite le retour à l'autonomie

Un accompagnement au quotidien pour regagner une autonomie. L'ergothérapie est une discipline encore méconnue mais de plus en plus sollicitée.

Journée mondiale : l'ergothérapie facilite le retour à l'autonomie Matt Rourke/AP/SIPA




Ils sont plus de 10 000 à exercer en France. Et pourtant, les ergothérapeutes constituent l’une des professions les plus discrètes. Elle n’en est pas moins essentielle au quotidien. C’était même en 2013, la profession la plus demandée dans le pays. Mais qu’est-ce que l’ergothérapie au juste ? A l’occasion de la Journée mondiale consacrée à cette discipline paramédicale, Pourquoidocteur fait le point en 3 questions avec le vice-président de l’Association nationale française des ergothérapeutes (ANFE), Guillaume Pelé.

A quoi sert l’ergothérapie ?

L’ergothérapie peut se résumer en deux verbes : maintenir et restaurer l’autonomie. Cette notion est au cœur d’une discipline qui s’inscrit dans la vie quotidienne. « L’ergothérapie a pour objectif de permettre à une personne, aussi singulière soit-elle, de maintenir ou de retrouver ses habitudes de vie antérieure. On parle d’autonomie, de capacités, de performance, détaille Guillaume Pelé. Pour cela, on utilise les moyens de la vie de tous les jours. On utilise ces situations pour évaluer, ré-entraîner ou amener des compensations. Cela va de pouvoir se lever le matin à reprendre son travail. » Le rôle de l’ergothérapeute est d’aider chaque patient à trouver les ressources pour dépasser les barrières du quotidien.

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Guillaume Pelé, ergothérapeute : « On intervient dès qu’une personne a un problème dans son quotidien. On est formé à analyser l’activité humaine et intervenir. »


Une prise en charge qui peut s’inscrire dans la durée, mais qui peut aussi être très ponctuelle. « Cela peut être court et simple. Par exemple, dans le cas de la pose d’une orthèse après une opération de la main, on peut intervenir dans la rééducation avec d’autres collègues paramédicaux », précise Guillaume Pelé.

Qui peut bénéficier de l’ergothérapie ?

En théorie, n’importe qui peut accéder aux services d’un ergothérapeute, dès lorsqu’ils ont été prescrits. Ce professionnel paramédical travail toujours en relation avec d’autres disciplines, mais il couvre un domaine très large. Son objectif est de limiter au maximum le handicap, qu’il soit physique, mental ou psychique, en adaptant l’environnement ou la personne aux exigences de la vie quotidienne.

« On parle souvent de handicap physique, mais on peut aussi penser aux handicaps cognitifs, les problèmes d’attention, de mémoire », souligne Guillaume Pelé. En effet, la dyspraxie, trouble de la coordination qui touche 3 à 6 % des enfants, est régulièrement traitée par des ergothérapeutes. A tel point que des députés ont demandé, en juillet 2015, que la prise en charge par l’Assurance maladie fasse l’objet d’une convention.

Est-ce que c’est remboursé ?

Même si l’ergothérapie n’est accessible qu’avec une prescription, sa pratique libérale n’est pas encore prise en charge par l’Assurance maladie. Les activités pratiquées en établissements (maisons de retraites, hôpitaux…) sont parfois prises en charge. Certaines mutuelles ou caisses de retraites proposent également des forfaits. « Les mutuelles proposent de plus en plus d’options dans leurs contrats, et certaines assurances font appel à nos services pour des évaluations dans le maintien à domicile », signale Mathilde Poulat, présidente du syndicat des ergothérapeutes libéraux (Synfel-Ergolib).

Ecoutez...
Guillaume Pelé : « Peut-être que notre exercice libéral, en espérant qu’il soit reconnu un jour, nous permettra de proposer une équité pour le grand public. »


Pour les personnes handicapées ou souffrant de troubles de l’apprentissage, des solutions ponctuelles sont possibles : la prestation de compensation du handicap (renseignements auprès de la maison départementale des personnes handicapées), l’allocation personnalisée d’autonomie, l’allocation d’éducation enfant handicapé. Mais les demandes d’allocations s’assimilent souvent à un parcours du combattant. « Les réponses sont très disparates selon les départements et les enveloppes allouées par le Conseil général, les MDPH », explique Mathilde Poulat.

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