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Poumon, cou et tête, prostate

Cancers évitables : les populations indigènes sont plus à risque

Les cancers évitables seraient plus fréquents au sein des peuples indigènes du Canada, des Etats-Unis, d'Australie et de Nouvelle-Zélande. Un accompagnement spécifique pourrait être proposé.

Cancers évitables : les populations indigènes sont plus à risque FRILET/SIPA




Qu’elles soient originaires d’Australie, du Canada, de Nouvelle-Zélande ou des Etats-Unis, le quotidien des populations indigènes est marqué par des inégalités très importantes face à la santé, et en particulier face au cancer.

Une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet Oncology revient sur ces disparités et sur les stratégies de préventions à mettre en place pour mieux accompagner ces groupes souvent marginalisés.  

Les scientifiques à l’origine de cette publication ont basé leurs recherches sur les données de plusieurs registres de population. Le taux d’incidence de différents cancers, dans les quatre pays était également contenu dans ces documents.

 

Plus de cancers évitables

Les scientifiques se sont intéressés à la fréquence de la maladie en fonction de l’âge, du sexe, de l’origine ethnique, et selon le type de cancer. Aux Etats-Unis, ils évaluent que le risque de cancer est globalement moins important au sein des peuples indigènes que chez leurs congénères non indigènes, à part en Alaska.

En Australie et au Canada, le risque est par contre similaire quelle que soit la population. Il n’y a qu’en Nouvelle-Zélande, que le nombre de cas de cancer paraît significativement plus élevé dans la population indigène.

Cependant, c’est lorsqu’on s’intéresse aux cancers évitables que les résultats deviennent très inquiétants pour les populations indigènes. Dans les quatre pays étudiés, les hommes sont particulièrement affectés par le cancer de la prostate, le cancer colorectal ou ceux du cou et de la tête. Quant aux femmes, elles présentent des taux d’incidence de cancer du sein et de cancer colorectal plus élevés que leurs compatriotes non indigènes. Mais, quel que soit le sexe, le plus gros tueur dans ces populations reste le cancer du poumon.

Prévention spécifique

D’après les analyses des chercheurs, c'est en Australie et en Nouvelle-Zélande que les cancers évitables sont le plus diffusés. Le taux d’incidence du cancer du poumon est ainsi 44 % plus important chez les hommes indigènes en Australie que chez les non indigènes, et 155 % plus important en Nouvelle Zélande. Dans ce même pays, les femmes indigènes touchées par le cancer du poumon sont 60 % plus nombreuses. Autre résultat notable, le taux de cancer du cou et de la tête est 90 % plus élevé dans les populations indigènes.

Des chiffres très négatifs, qui s’expliquent par des infections chroniques et des problèmes d'alcool souvent moins bien prises en charge, mais surtout par une consommation de tabac particulièrement importante. « Le fait de fumer, un facteur de risque important de cancer du poumon, du cou et de la tête, de l’œsophage, ou de l’estomac, est une pratique beaucoup plus fréquente dans les communautés indigènes dans les quatre pays », note le Dr Christopher Wild, auteur principal de l’étude.

Ces résultats soulignent l’importance de mettre en place rapidement des programmes de préventions et de soutien spécifiques à ces populations, pour lutter contre la prévalence de pathologies évitables, et pour résoudre les inégalités qui subsistent encore face à la maladie.

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