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QUESTION D'ACTU

Exposition durant l'adolescence

Sclérose en plaques : soleil et vitamine D retarderaient l'apparition des symptômes

Une étude parue dans Neurology rappelle l'effet protecteur des vitamines D contre la sclérose en plaques. L'exposition au soleil, notamment, retarderait l'apparition de la maladie. 

Sclérose en plaques :  soleil et vitamine D retarderaient l'apparition des symptômes DURAND FLORENCE/SIPA




Un peu de soleil et des repas à base de poisson gras. Voilà deux facteurs qui retarderaient l’apparition de la sclérose en plaques, d’après des chercheurs de l’hôpital universitaire de Copenhague.

Leur étude, publiée dans la revue Neurology, montre en effet que chez les jeunes adultes touchés par la maladie, celle-ci ne survient pas toujours au même âge. Ce décalage dans l’apparition des premiers symptômes s’expliquerait par des différences de poids, d’exposition au soleil ou de consommation d’aliments riches en vitamines D, comme le poisson gras.

En France, la sclérose en plaques affecte 80 000 personnes, âgés en moyenne de trente ans. Cette maladie auto-immune touche le système nerveux central, entrainant « des lésions qui provoquent des perturbations motrices, sensitives et cognitives », d’après l’Inserm.

Saumon et soleil

Les chercheurs se sont penchés dans cette étude sur le cas de 1161 patients danois atteints de sclérose en plaque. Ils leur ont soumis un questionnaire sur leur morphologie, leurs habitudes d’exposition au soleil pendant l’été, et s’ils mangeaient des poissons gras, comme le saumon, de manière régulière. Ils ont aussi dû se soumettre à un test sanguin.

Leurs réponses ont permis de diviser les participants en deux groupes. Dans le premier, les malades qui s'étaient exposés tous les jours au soleil à l'adolescence et qui bénéficiaient à cette époque d’un apport important en vitamines D, notamment grâce leur alimentation. Dans le second, ceux qui au contraire ne s’étaient pas exposés quotidiennement ou avaient des repas pauvres en vitamines.

Résultat : pour plus de 80 % des personnes du premier groupe, la maladie a débuté jusqu’à deux ans après les personnes du deuxième groupe.

 

Le rôle du poids

Les chercheurs se sont aussi intéressés à la relation entre indice de masse corporelle (IMC) et l'âge d’apparition de la maladie. Ils concluent dans leur publication que le poids serait aussi un facteur de risque. 18 % des personnes en surcharge pondérale (avec un IMC supérieur à 25) développaient la maladie un an et demi avant leurs pairs de corpulence « normale ».

Les mécanismes derrière l’apparition de la sclérose en plaques sont encore peu connus des chercheurs. Mais cette étude renforce l’idée, déjà diffusée par divers travaux, que l’apport en vitamine D grâce au soleil ou l'alimentation, aurait un effet protecteur. En tous cas, il retarde l’apparition des premiers signes de la maladie chez les personnes affectées.

Il faudrait néanmoins étudier le poids de d'autres facteurs environnementaux et mesurer plus précisement le temps d'exposition au soleil pour arriver à des résultats plus définitifs.

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