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QUESTION D'ACTU

Pénurie d'urgentistes

Valognes : 2000 manifestants dans la rue contre la fermeture des urgences

A Valognes, dans la Manche, une manifestion contre la fermeture temporaire du service des urgences a ressemblé 2 000 manifestants.

Valognes : 2000 manifestants dans la rue contre la fermeture des urgences CC BY-SA 3.0 Muffingg




À Valognes, petite commune rurale de la Manche, une manifestation contre la fermeture des services d’urgence a mobilisé environ 2 000 personnes ce samedi, rapporte France 3 Basse-Normandie. Organisée par l’Association citoyenne de défense du centre hospitalier public du Cotentin et la municipalité, la marche s’est close par une minute de silence dédiée aux « usagers des urgences ».

Urgences déportées à 25 minutes de trajet

En cause, la fermeture par l’Agence régionale de santé (ARS) de Basse-Normandie du service d’accueil d’urgence de Valognes. Du fait des congés d’été, le service s’est retrouvé avec un nombre insuffisant de médecins pour assurer la permanence des soins, d’où une fermeture administrative temporaire. Le Service mobile d’urgence et de réanimation (Smur) a pu être rouvert samedi 15 août dernier, mais le Samu demeure quant à lui fermé.

Conséquence immédiate : les cas d’urgence vitale doivent être pris en charge à Cherbourg, à environ 25 minutes en voiture. Une situation que les manifestants, dont une centaine d’élus locaux, jugent inacceptable.
Pour certains, dont le syndicat Fédération Autonome de la Fonction Publique Hospitalière, à l’origine d’une grève lancée en février dernier, cette fermeture temporaire serait même un « galop d’essai », destiné à préparer une fermeture définitive du service d’urgence à la rentrée.

Difficulté à maintenir un effectif stable

Les élus locaux, dont le maire de Valognes Jacques Coquelin, ont écrit à la ministre de la Santé Marisol Touraine, afin de dénoncer la situation, déplorant que « la logique économique l’emporte sur la logique médicale », rapportait le site Tendance Ouest le 11 août dernier. Une procédure judiciaire a également été ouverte.

Vincent Kauffmann, directeur de l’ARS de Basse-Normandie, assume la fermeture temporaire du service, qu’il explique par la difficulté à maintenir un effectif suffisant. « La situation dans ce secteur est fragile depuis plusieurs années déjà. Elle s’est aggravée du fait d’un arrêt maladie, de départs et du remerciement d’un intérimaire dont les compétences étaient insuffisantes », déclare-t-il au Monde.

Une pénurie nationale en médecins urgentistes

La pénurie de médecins urgentistes n’est pas spécifique à la Basse-Normandie, mais menace beaucoup de petites et moyennes communes. Des fermetures temporaires de services d’urgence ont déjà eu lieu en Rhône-Alpes, dans le Gers et même en région parisienne, à Mantes-la-Jolie, et environ 20 % des postes d’urgentistes sont vacants à l’échelle nationale. La difficulté des conditions de travail est souvent mise en avant pour expliquer, au moins en partie, cette désaffection.

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