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Reconnus d'origine professionnelle

Cancers : 400 000 salariés exposés à la poussière de bois

Longtemps ignorées, les poussières de bois sont aujourd'hui reconnues comme des agents cancérogènes. Une pollution invisible inhalée par des milliers de salariés parfois mal protégés. 

Cancers : 400 000 salariés exposés à la poussière de bois David Louis/AP/SIPA




Comme l’amiante, l’arsenic ou le goudron, les poussières de bois sont des agents chimiques cancérogènes. Aujourd’hui en France, plus de 400 000 salariés sont exposés à cette pollution invisible et insidieuse reconnue comme l’une des principales causes de cancers professionnels. Pour protéger le mieux possible les personnes exposées, le ministère de l’Agriculture et du Travail lance une campagne de sensibilisation afin de rappeler aux entreprises que « des solutions existent ».
 
A court terme, les poussières de bois peuvent entraîner des pathologies cutanées comme de l’eczéma ou encore des rhinites. Mais inhalées pendant des années, les plus grosses poussières de bois peuvent se loger dans les cavités nasales et sinusiennes et y provoquer un cancer tandis que les plus fines parviennent à atteindre les alvéoles pulmonaires.
« Une centaine de cas de maladies professionnelles liées aux poussières de bois sont reconnus annuellement parmi les salariés du régime général de la Sécurité sociale », révèle l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des maladies professionnelles (INRS). Parmi les salariés les plus exposés, on compte bien sûr les menuisiers, les employés d’ateliers de transformation du bois mais également ceux du secteur du bâtiment.
 
 
 

Limiter le rejet des poussières

 
Depuis 15 ans, une valeur limite d’exposition à ne pas dépasser a été fixée à 1 mg/m3. Réduire les émissions de poussières est dont indispensable pour atteindre ce seuil. Pour cela, les entreprises ont dû installer des équipements d’aspiration captant à la source les poussières. Des mesures individuelles comme le port du masque et d'un vêtement de travail ont aussi été mises en place.
 
Mais d’après une campagne de contrôle organisée en 2008, ces systèmes étaient quasi inexistants ou n’étaient pas en état de fonctionner correctement. « Si la majorité des machines fixes sont équipées d’un système de captage des poussières à la source, celui-ci est rarement raccordé à un dispositif d’aspiration… Moins de 20 % des machines portatives disposent d’un système de captage et d’aspiration des poussières », rapporte l’INRS. Résultat : la protection des salariés et de leur santé n’est pas garantie.
 
Pour s’assurer que les entreprises respectent toutes ces mesures et évaluent le niveau de rejet de poussières, des contrôles sont effectués tous les ans. Elles sont également tenues de recenser pour tous les employés les risques auxquels ils s’exposent tous les jours. Cette fiche est transmise au salarié concerné et à la médecine du travail.
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