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QUESTION D'ACTU

Changement de mode de vie

Le régime méditerranéen risque de disparaître

Réputé pour ses bienfaits naturels, le régime crétois serait en voie d'extinction, selon un rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture. 

Le régime méditerranéen risque de disparaître Authors: Matthew Mead/AP/SIPA


  • Publié le 13.06.2015 à 09h42
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  • Mise à jour le 13.06.2015 à 13h55
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Le régime méditerranéen, également appelé « régime crétois », est à bien des égards excellent pour la santé. Composé de viandes maigres, de fruits, de légumes et de différentes graines, il est, selon plusieurs études, un très bon moyen de ralentir le vieillissement cérébral et de lutter contre la graisse abdominale.
Seulement voilà, selon un rapport réalisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), en collaboration avec le Centre International des hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM), le bassin méditerranéen, berceau de ce régime, serait touché par une importante « transition nutritionnelle », responsable de décès prématurés.   

Mondialisation et uniformisation des modes de vie

Ainsi, la disparition progressive de ce régime serait à mettre en parallèle avec l’explosion du surpoids et l’obésité sur le pourtour méditerranéen. « La région méditerranéenne s'éloigne de son régime alimentaire antique longtemps considéré comme le modèle d'une vie en bonne santé », explique le rapport. L’explication serait connue : si les habitudes alimentaires changent, c’est en grande partie à cause de l’importation de plus en plus importante de produits venant de l’étranger et de la mondialisation, responsable d’une uniformisation des modes de vie (développement des chaînes de fast-foods, importation de boissons sucrées…). Plus gras, plus sucrés, ils sont aux antipodes des vertus reconnues du régime crétois. Le tourisme, l’urbanisation et les changements climatiques pourraient être des facteurs aggravants.

De plus, la FAO et la CIHEAM insistent sur les changements liés à l’agriculture. Selon les premières constatations, « seules 10 % des variétés traditionnelles locales sont encore cultivées aujourd’hui ». L’alimentation a donc évolué en fonction de la production de l’agriculture locale, qui se différencie de plus en plus de celle censée être bonne pour la santé des consommateurs. « Une grande variété de cultures traditionnelles a été remplacée par un petit nombre de cultures non indigènes améliorées », confirment la FAO et la CIHEAM.


Sensibiliser les populations

Le rapport explique que cette situation est paradoxale, puisque « la sous-alimentation afflige toujours la partie méridionale de la Méditerranée ; en revanche, les pays de la région sont de plus en plus confrontés au fléau de la surcharge pondérale ». Ce phénomène est surtout visible chez les jeunes enfants, touchés de plein fouet par les publicités promouvant les aliments mauvais pour la santé consommés en grandes quantités.

Pour contrer la disparition du régime crétois, la FAO propose plusieurs solutions, dont la préservation des écosystèmes méditerranéens et une sensibilisation plus importante des habitants des pays concernés.  

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