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QUESTION D'ACTU

Déjà 11 120 décès

Le point faible d'Ebola identifié

Une équipe de scientifiques aurait mis au point une sorte de "verrou moléculaire", capable d'empêcher le virus Ebola de s'attaquer à l'organisme. 

Le point faible d'Ebola identifié Frederick Murphy/AP/SIPA




C’est une première, des virologues auraient trouvé la solution pour contrer le virus Ebola. Une protéine serait le « talon d’Achille » du virus.
Selon les travaux publiés dans la revue mBio, une étude menée sur la souris aurait permis aux scientifiques de découvrir une sorte de « verrou moléculaire », qui favoriserait la protection des cellules immunitaires.
Cette nouvelle est un message d’espoir important pour toutes les personnes infectées par Ebola, mais également pour les habitants des pays les plus touchés par le virus.

 

Ralentir la production de la protéine NPC1

Selon les scientifiques, il est impossible pour le virus d’infecter l’organisme sans s’attacher à cette protéine située à l’intérieur des cellules immunitaires, appelée Niemann-Pick C1 (NPC1). C’est en tout cas ce qui ressort des expériences menées sur différentes souris modifiées génétiquement afin que leur organisme bloque la production de NPC1. Elles ont en effet été totalement résistantes à Ebola alors que les autres, qui n’avaient pas été modifiées, ont toutes été infectées par le virus.

Auparavant, d’autres études menées sur des cultures de tissus en laboratoire avaient permis d’observer qu’Ebola utilisait bien cette protéine afin de s’attaquer au cytoplasme de la cellule, c’est-à-dire la zone entre le noyau et la membrane qui est censée protéger de toutes les attaques extérieures.

Seul problème, la protéine NPC1 est aussi nécessaire chez l’homme pour le transport du cholestérol jusqu’aux cellules. Réduire les effets de cette hormone par un traitement serait donc périlleux. En effet, des patients qui sont atteints d’une certaine anomalie génétique, ne produisent pas de NPC1.  Ils sont le plus souvent victimes de troubles neurodégénératifs pouvant mener jusqu’à la mort.

« Idéalement, de futures études sur des humains à partir du résultat des travaux sur les souris aboutiront au développement d'antiviraux capables de cibler efficacement la protéine NPC1 »,  affirme Kartik Chandran, l’un des auteurs de ces travaux. Les scientifiques sont confiants sur la possibilité de mette au point un traitement à moyen terme. En effet, les malades devraient plutôt bien tolérer une mauvaise distribution de cholestérol car le traitement serait de courte durée.

 

Les cas d'inféction de nouveau à la hausse

Cette découverte est un pas important dans la longue bataille que livrent les scientifiques au virus Ebola. D’autant plus que selon les derniers chiffres publiés, les cas d’infections sont à la hausse ces dernières semaines. 22 pays sont toujours concernés par cette épidémie qui a déjà fait plus de 11 120 morts.

En revanche, l’OMS a récemment déclaré que la route serait longue jusqu’à l’éradication totale d’Ebola. Selon les premières prévisions, il ne faudrait pas tabler sur une sortie de l’épidémie avant fin 2016.

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