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Surexposition au cobalt

Prothèse de hanche : un patient met en cause l'Agence du médicament

Un patient, qui avait un taux anormal de cobalt dans le sang à la suite d'une implantation de prothèse de hanche métallique, porte plainte contre l’Agence du médicament.

Prothèse de hanche : un patient met en cause l'Agence du médicament SIPANY/SIPA




En décembre 2014, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) publiait une mise en garde sur l’utilisation des prothèses de hanche en métal à l’attention des chirurgiens orthopédistes. A la suite de la plainte déposée ce mercredi par un patient marseillais à son encontre, l’ANSM se défend et rappelle ses recommandations sur son site.

Depuis plusieurs années, les prothèses de hanches métalliques sont pointées du doigt outre-Antlantique et chez nos voisins britanniques. Alors qu’elles sont interdites aux Etats-Unis depuis 2010, la France conseille aux chirurgiens orthopédistes d’éviter leur utilisation « chez les femmes en âge de procréer et les patients allergiques à des métaux ». Une recommandation qui concerne tous les types de prothèses de hanche métallique.


Surexposé au cobalt


La cause de cette mise en garde ? L’usure anormale de ces prothèses entraînant la libération d’ions métalliques dans la circulation sanguine. C’est justement ce qui s’est produit pour le patient marseillais, Frédéric Simon, implanté en 2010, dont les taux sanguins de cobalt étaient « quatre fois supérieurs à la dose maximale admise », raconte-il dans Le Parisien du mercredi 15 avril. Or, une intoxication au cobalt peut entraîner des problèmes cardiaques, des troubles de la thyroïde ou des cancers. 

L’avocat du plaignant assigne devant le tribunal de grande instance de Bobigny l’ANSM, le fabricant de prothèse Smith &Nephew et la caisse primaire d’assurance maladie. Il demande « la mise en place d'une expertise judiciaire chargée de se prononcer sur les effets de la prothèse en métal et les préjudices » pour son client, qui porte aujourd’hui une prothèse en céramique. L’avocat espère ainsi comprendre pourquoi les autorités sanitaires françaises n’ont pas interdit ces dispositifs médicaux décriés.

 

 

 

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