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Etude sur 2 millions de Britanniques

Maladie d'Alzheimer : le surpoids a un effet protecteur

Le poids qu'indique la balance pourrait renseigner sur le risque de démence. Un IMC trop bas autour de 50 ans est associé à un risque accru de troubles cognitifs.

Maladie d'Alzheimer : le surpoids a un effet protecteur JAUBERT/SIPA


  • Publié le 10.04.2015 à 13h07
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  • Mise à jour le 11.04.2015 à 16h01
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Peser trop peu à 50 ans peut augmenter le risque de démence ultérieurement. C’est ce que conclut une large étude britannique parue dans The Lancet Diabetes & Endocrinology. Des chercheurs de la London School of Hygiene & Tropical Medicine ont suivi plus de 2 millions de personnes pour parvenir à ces conclusions.

 

Risque accru de 34 %

9 % de la population britannique a été inclus dans cette étude de cohorte. Suivis pendant 20 ans, les participants étaient en moyenne âgés de 55 ans et avaient un indice de masse corporelle (IMC) de 26,5 kg/m2. Parmi eux, 45 500 ont développé une démence.

Statistiquement les personnes présentant un poids trop faible (IMC inférieur à 20) étaient 34 % plus à risque de souffrir de maladie d’Alzheimer ou d'un autre trouble neurocognitif, que leurs compatriotes d’IMC normal (20-25). L’association se maintient jusqu’à 15 ans après la notification de cette sous-pondération.
A l’inverse, plus le poids grimpe autour de la cinquantaine, plus le risque de démence recule. Ainsi, les personnes dont l’IMC dépasse 30 kg/m2 – donc obèses – sont moins exposées que celles de poids normal. Un IMC de 40 ou plus est même associé à un risque réduit de 29 %. Une surprenante association que la prise en compte de plusieurs facteurs de risque n’influence pas.

 

Un nouveau profil de risque

« Les raisons pour lesquels un IMC élevé peut être associé à un risque réduit de démence ne sont pas claires, souligne le Dr Nawab Qizilbash, principal auteur de l’étude. Différentes questions, liées à l’alimentation, l’activité physique, la fragilité, les facteurs génétiques et le changement de poids, peuvent jouer un rôle. »

Même sans comprendre les causes de cette association, il est nécessaire d’en tenir compte dans le suivi des personnes exposées. « Les médecins, les spécialistes de la santé publique et les décideurs doivent repenser la façon d’identifier au mieux qui est à risque de démence », conclut le Pr Stuart Pocock, co-auteur de l’étude.

Il appelle à davantage de travaux sur le lien entre IMC et démence. Ces résultats doivent toutefois être confirmés. Comme le souligne le Pr Deborah Gustafson, du SUNY Downstate Medical Center de New York (Etats-Unis) dans un commentaire associé, « la littérature publiée sur le sujet (…) est équivoque. »

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