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QUESTION D'ACTU

Après l'alerte des biologistes

A quoi servent les nouveaux anticoagulants ?

Comme les AVK, les nouveaux anticoagulants exposent à la suvenue d'accidents hémorragiques mais dispensent d'un suivi biologique pour le patient. 

A quoi servent les nouveaux anticoagulants ? BOISSONNET / BSIP




L’alerte du syndicat des jeunes biologistes sur les risques des nouveaux anticoagulants oraux a provoqué un vent de panique. Des patients à risque de thrombose prenant l’un des trois médicaments mis en cause (Pradaxa, Xarelto et Eliquis) s’inquiètent. Depuis hier, certains cardiologues sont déjà submergés de questions de la part de leurs patients qui veulent arrêter leur traitement. L’agence nationale de sécurité du médicament essaie donc d’éteindre ce début d’incendie.
L'ANSM a envoyé un communiqué tard dans la soirée pour indiquer tout d’abord qu’ « il est indispensable, lorsqu’un traitement anticoagulant a été prescrit de ne pas l’arrêter sans avis médical, compte tenu du risque de complications thrombotiques graves pouvant survenir, parfois à court terme. Il est également indispensable de prendre régulièrement son traitement et au patient d’informer systématiquement tout professionnel de santé qu’il reçoit un traitement anticoagulant. »

Dans le jargon des cardiologues, les nouveaux anticoagulants oraux, ce sont les NACOs. Ils sont apparus sur le marché français fin 2011. Ces médicaments empêchent le sang de former des caillots, ils sont donc indiqués dans la prévention des phlébites (par exemple après une intervention chirurgicale), des embolies ou des accidents vasculaires cérébraux dans l’indication fibrillation auriculaire. Leur « mode d’action, précise l’ANSM, diffère de celui des antivitamines K (AVK) ».
Avant l’arrivée sur le marché de ces nouvelles molécules, la prévention de la thrombose était assurée par ces AVK. Ils sont efficaces mais nécessitent une surveillance très étroite de la coagulation avec une prise de sang tous les 15 jours. L’avantage des nouveaux anticoagulants comme Pradaxa, Xarelto et Eliquis est de ne plus nécessiter ce suivi biologique si régulier. « Néanmoins, rappelle l’Agence nationale de sécurité du médicament, leur utilisation peut être associée, comme pour tout anticoagulant, à la survenue de complications hémorragiques, parfois graves ».

Ces NACOs font donc l’objet d’un suivi national de pharmacovigilance depuis leur mise sur le marché et d’une surveillance étroite au niveau européen.

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